Le 11 décembre dernier, lors du lancement du plan de transformation du MCO aéronautique, la ministre a annoncé la création d'une direction de la maintenance aéronautique en remplacement de la SIMMAD. L'idée était, vous l'avez rappelé, de rationaliser la gestion des opérations de maintenance, la multiplication des contrats auprès d'un grand nombre de prestataires apparaissant comme une des causes des mauvais taux de disponibilité des matériels aéronautiques des armées françaises. Dès votre prise de fonction, vous avez déclaré que vous vous donniez trois ans pour changer en profondeur le MCO aéronautique. Dans son rapport à Florence Parly, rendu en novembre, l'ingénieur Christian Chabbert écrit : « La disponibilité des hélicoptères, des avions de patrouille maritime et de l'aviation de transport tactique ne permettait pas d'honorer le contrat opérationnel minimum de la loi de programmation militaire. »
Pour relever ce challenge, vous avez donc annoncé des recrutements, plus particulièrement chez les civils et dans la région de Bordeaux. Pouvez-vous nous préciser le nombre d'emplois envisagés, ainsi que les sites concernés au-delà de Bordeaux ?
Par ailleurs, la DGA a lancé le plan d'étude « Données de maintenance moteur innovante » (DOMINNO) avec Safran Helicopter Engines. Vous avez souligné votre volonté d'inciter les industriels à recourir davantage à l'innovation en s'appuyant sur les PME et les ETI. Élu d'un grand territoire de l'aéronautique en Picardie, qui compte de nombreuses entreprises liées à ce secteur d'activité, ce message que vous avez fait passer a fait frétiller mes oreilles. Pouvons-nous avoir quelques déclinaisons concrètes de l'ambition que vous avez sur le sujet ?