Intervention de Michèle Crouzet

Réunion du mercredi 27 juin 2018 à 11h00
Commission d'enquête sur l'alimentation industrielle : qualité nutritionnelle, rôle dans l'émergence de pathologies chroniques, impact social et environnemental de sa provenance

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Crouzet, rapporteure :

Merci pour vos explications, car elles sont très instructives. La façon dont on s'installe à table est notamment très révélatrice.

Avec la mondialisation de l'alimentation et son industrialisation, qui occupe une place dominante dans la société, on va vers une nourriture de plus en plus standardisée. Peut-on encore se dire que l'uniformisation va cesser et que l'on reviendra à une alimentation correspondant davantage à notre culture ? Beaucoup de restaurants de toute sorte ouvrent partout, et l'on trouve tous les types de nourriture dans les supermarchés, y compris d'origine asiatique, alors que ce n'était pas le cas auparavant – c'est un phénomène relativement récent. Nous y perdons un peu de notre identité culturelle, même s'il y a chez nous beaucoup de gens qui viennent de pays étrangers et qui veulent retrouver des produits de chez eux. Quelles sont les perspectives ? Comment pourrait-on faire machine arrière ?

Pour ma part, je ne parlerais pas de « circuits courts », mais de « circuits locaux » : une banane venant de Martinique peut faire partie d'un circuit « court » s'il n'y a qu'un seul intermédiaire. Un circuit « local » implique, en revanche, que l'on mange vraiment des produits de proximité. En tant qu'expert, avez-vous le sentiment que cela peut conduire à un changement profond ? Cela contribuera-t-il à changer notre façon de consommer ?

En tant qu'habitants du Nord de l'Europe, nous sommes beaucoup plus sensibles à l'alimentation du « mange-debout », si je puis dire, que les gens des pays du Sud. Pouvez-vous revenir sur cette question ? On a l'impression qu'il n'y a pas la même montée du fast-food de mauvaise qualité dans les pays africains ou asiatiques. Comment expliquer que nous soyons beaucoup plus sensibles à ce type de nourriture ?

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