L'objet de votre travail est bien la production agricole, mais l'alimentation industrielle et l'agriculture sont nécessairement liées, et vous avez étudié l'antibiorésistance et l'impact des résidus dans l'alimentation. Je ne pense pas qu'il soit possible de traiter séparément les deux questions. Il nous a semblé intéressant de voir par où entraient les externalités négatives de l'alimentation.
Peut-on conclure, au vu de votre bibliographie, que le système agriculture biologique est le plus performant en ce qui concerne les externalités positives et l'acceptabilité sociale ?
Nous n'avons pas abordé la question des agriculteurs, qui sont les premiers concernés. L'agriculture biologique représente-t-elle pour eux un intérêt économique en termes d'emplois, de revenu agricole, de valorisation de leur travail ?
Votre tableau laisse penser que l'agriculture biologique est plutôt le bon système. Existe-t-il des blocages socio-économiques qui font que ce que je perçois comme un système plus vertueux ne soit pas généralisé ? Pardonnez cette question iconoclaste, mais n'est-il pas significatif que ce soit l'agriculture biologique qui soit aujourd'hui contrainte à une labellisation coûteuse, alors qu'il s'agit du système le plus vertueux, le plus « normal » ? Ne faudrait-il pas renverser la logique et envisager une labellisation de l'agriculture conventionnelle ? Pourquoi cantonner l'agriculture biologique à une niche ?