Nous réalisons une perquisition tous les trois jours. Si nous avions estimé, nous en avons discuté avec l'ensemble des parties prenantes, que le dispositif ne marcherait pas, nous ne vous l'aurions pas proposé. Je sais quelle est ma responsabilité. Quand vous êtes ministre de l'Intérieur dans une période comme celle que nous vivons, vous la mesurez tous les jours. Je peux vous dire que lorsque je suis arrivé place Beauvau, tous les soirs je me disais : pourvu que, dans la nuit, on ne m'annonce pas qu'un attentat a été commis, provoquant, comme précédemment, un nombre de morts important. Au moment des événements de Barcelone, j'ai pensé à ce que pouvaient éprouver les autorités lorsqu'elles ont appris non seulement qu'un attentat avait été commis, mais surtout que ses auteurs présumés auraient pu en commettre un autre.