Vous annoncez que 5,6 milliards d'euros sont consacrés à la formation des demandeurs d'emploi. Mais le montant global des crédits consacrés à la formation s'établit à 32 ou 33 milliards d'euros. Ne faudrait-il pas inverser cette proportion, c'est-à-dire consacrer plus de ressources à la formation des demandeurs d'emploi qu'à la formation de ceux qui ont déjà un poste ?
Par ailleurs, vous voulez promouvoir l'autonomie des demandeurs d'emploi. Je comprends cette proposition, mais je nourris quand même des craintes. Comme vous le dites vous-même, ceux qui sont le plus éloignés de l'emploi sont aussi ceux qui sont le moins autonomes et demanderont un accompagnement spécialisé.
Vous soulignez aussi qu'il faut améliorer la performance de la gestion de la formation des demandeurs d'emploi. Certes. Mais comment rendre cette recommandation compatible avec la baisse d'effectifs programmée chez Pôle emploi, qui doit perdre 4 000 postes d'ici à 2022 ? Même si tout ne tient pas aux moyens humains, cela reste toutefois un facteur important. En outre, une des régions métropolitaines, Auvergne-Rhône-Alpes, n'a pas signé le Plan 500 000 formations auquel les autres ont souscrit. Dans votre étude comparative, qui porte sur quatre régions dont la région Auvergne-Rhône-Alpes, avez-vous relevé des différences entre cette région et les autres ?
Enfin, quelle est la qualité des postes correspondant au « réservoir de besoins non pourvus » que vous évoquez ? S'agit-il de contrats à durée indéterminée (CDI) ou de contrats à durée déterminée (CDD) et, si c'est le cas, s'agit-il alors de contrats très courts, ou d'une durée supérieure à six mois ?