Jean-Louis Bourlanges a parlé de gestion quadripartite. En effet, avec la collecte et la répartition des financements, on est bien sûr une gestion quadripartite. Mais on oublie le nombre des autres intervenants, qui n'ont pas forcément voix au chapitre, alors que ce sont de vrais opérateurs sur le territoire. Cela nuit davantage encore à la lisibilité. On ne peut que déplorer cette cacophonie au niveau du pilotage, qu'il soit national ou régional. Et on n'est pas persuadé de l'efficacité de l'ensemble des intervenants.
Je rappelle que la formation initiale est du ressort de l'éducation nationale. Or de très nombreux jeunes sortent du système scolaire sans maîtriser la lecture. Comment leur permettre d'accéder à un emploi ?
Quant aux départements, ils sont chargés de la gestion du revenu de solidarité active (RSA), qui concerne là encore des personnes très éloignées de l'emploi. Pour ma part, j'ai longtemps défendu le dispositif des maisons de l'emploi, qui avaient précisément vocation à aller vers ces publics très difficiles. On y faisait non pas du chiffre mais de la qualité. C'est en ce sens qu'il nous fait aujourd'hui défaut.
Je terminerai par l'évolution de la structure de financement. On voit bien que l'État se désengage au fil du temps, et que, ces dernières années, les entreprises ont été obligées de prendre le relais. Monsieur le Premier président, – et ne voyez aucune malice dans cette question – les grandes mesures votées dans le texte relatif à la formation professionnelle seront-elles de nature à faciliter l'identification des acteurs pour la formation ?