Une meilleure répartition des demandeurs d'asile est sans doute souhaitable. Mais, en province, même les communes volontaires ne sont pas encouragées, c'est le moins que l'on puisse dire, par les services de l'État. On me rapporte nombre de cas dans lesquels les préfets dissuadent des maires qui se proposent d'accueillir, ici cinq personnes, là dix personnes. Si le dispositif était fondé sur le volontariat et l'encouragement de ceux qui se portent candidats plutôt que sur la coercition, il serait beaucoup plus efficace et respectueux des personnes.
En ce qui concerne la circulaire dite Collomb, toutes les associations gestionnaires de centres d'hébergement et d'accueil, y compris les plus proches des services de l'État, sont absolument opposées, sur le principe, à cette ingérence dans l'accueil et à cette remise en cause d'un droit imprescriptible.