Il existe, monsieur le ministre d'État, une espèce qui ne risque pas de disparaître : celle des plans non suivis d'effet. Votre plan pour la biodiversité n'en fera pas partie, à condition, bien sûr, que soit adopté un principe de cohérence, notamment sur la question de la lutte contre l'artificialisation des sols.
Vous connaissez le travail mené par M. Philippe Duron dans le cadre du conseil d'orientation des infrastructures. Une loi de programmation doit, d'ici quelques mois, déterminer le développement futur de ces infrastructures routières et ferroviaires. Cela représente, vous l'imaginez, beaucoup d'artificialisation de sols. Je souhaiterais savoir comment vous allez veiller, d'ici-là, à ce que la compensation, évoquée tout à l'heure, soit effective. En Seine-Maritime, par exemple, le projet de la ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN) doit faire disparaître 400 hectares entre Yvetot et Rouen, sans que l'aspect compensation corresponde au calendrier de ce projet.