Madame la présidente, merci de cette présentation très complète de votre entreprise, marquée par un mode de gouvernance spécifique unissant public et privé, et qui assume de multiples missions que vous avez évoquées : gestion d'un port, irrigation, navigation, ainsi qu'une filière d'excellence française, l'hydroélectricité, à laquelle vous connaissez mon attachement particulier. Cette gouvernance vous pousse encore davantage à agir comme aménageur des territoires, vous l'avez souligné à plusieurs reprises, et montre que l'hydroélectricité relève plus d'un service public que d'un service marchand.
Quand on parle d'hydroélectricité, on parle encore trop souvent de production d'énergie, et je suis très heureuse que vous ayez rappelé les multiples usages de l'eau et la gestion de la ressource, tout aussi importante à mon sens. Nous partageons cette vision de l'hydroélectricité.
L'hydroélectricité a souvent eu mauvaise presse, car on pensait qu'il n'était pas possible de concilier respect de la biodiversité et continuité écologique en rendant un service au territoire. La CNR montre que c'est possible et qu'un modèle vertueux des usages multiples de l'eau peut être développé : le tourisme, peu évoqué aujourd'hui et qui est pourtant une composante importante, mais aussi la pêche, l'agriculture et l'irrigation.
Puisque mon collègue m'y invite, j'aborde la question de la remise en concurrence des ouvrages hydroélectriques. Le modèle de la CNR répond à la solution que je défends depuis longtemps : la prolongation sous condition de travaux ou de services rendus, et ce renouvellement vous sera certainement accordé.