Si le Rhône est un méga-fleuve, ma question porte sur un micro-sujet – mais, comme le dit l'adage, les petits ruisseaux font les grandes rivières…
Les petites centrales hydrauliques (PCH), qui représentent environ 80 % des installations hydrauliques françaises avec un peu plus de 1 700 centrales, fournissent environ 10 % de la production d'électricité d'origine hydraulique en France. C'est bien mais c'est peu, et nous accusons en la matière un retard significatif par rapport à certains de nos partenaires européens : ainsi, l'Italie produit 10 térawatts-heure grâce à un parc d'une puissance installée de 2,8 mégawatts, l'Espagne produit 6,43 gigawatts-heure, l'Allemagne 5,8 gigawatts-heure et la France 4,7 gigawatts-heure seulement. Or, à l'échelle européenne, les centrales de petite hydroélectricité pourraient représenter une production totale de 59,7 térawatts-heure à l'échelle européenne d'ici à 2020, grâce notamment à un potentiel hydroélectrique encore inexploité, les anciennes installations à l'arrêt, les moulins abandonnés et bien d'autres structures – ce qui, vous en conviendrez, n'est pas négligeable.
J'ai cru comprendre que la CNR laisse un débit minimal, appelé « débit réservé » dans le Vieux Rhône, afin de préserver le milieu aquatique, et que c'est ce débit réservé qui est partiellement valorisé par les petites centrales hydroélectriques. Pour la CNR, quelle part de la production totale est représentée par la production des petites centrales hydroélectriques, et pourrait-elle faire mieux ? Quelle place cette production occupe-t-elle dans votre plan stratégique 2018-2023 et quels sont vos objectifs ? Enfin, selon vous, y aurait-il des solutions faciles à mettre en oeuvre afin d'encourager les particuliers à développer des installations de petite production, voire de micro-production ou de pico-production ?