Après la réunion du bureau de la commission, je suis un peu perplexe, et j'ai du mal, très franchement, à interpréter ce qui s'est passé. Depuis ce matin se succèdent les demandes, notamment des groupes d'opposition, pour que le Premier ministre ou le ministre de l'intérieur viennent s'expliquer, dans l'hémicycle, sur une affaire dont je répète qu'elle a un lien direct avec la réforme constitutionnelle.
Je n'avais pas non plus de mandat de mon groupe pour accepter la proposition faite en commission, mais j'ai pris sur moi de le faire pour sortir de l'impasse. Elle consistait à faire venir le ministre de l'intérieur demain matin, après suspension de nos travaux en séance. Cela aurait permis, dès lors que chacun s'y engageait – comme je l'ai fait au nom de mon groupe – de reprendre l'examen du projet de loi constitutionnelle dès demain après-midi dans des conditions normales. C'était là, me semble-t-il, une ouverture au regard de nos débats de cet après-midi.
Puis est venue la question du huis clos. Très franchement, je ne comprends pas le blocage sur ce point. Je le comprends d'autant moins que j'ai le sentiment que la majorité, après s'être un peu fait forcer la main pour créer une commission d'enquête, crée les conditions pour la tuer dans l'oeuf et la faire avorter. Peut-être ai-je tort, mais c'est mon explication. En tout cas, je n'en vois pas d'autre !