Eh oui !
L'examen d'un projet de loi de révision constitutionnelle est à l'ordre du jour, mais certains d'entre nous, notamment dans la majorité, perdent de vue la fin de ce processus, qui est la réunion du Parlement en Congrès et – en tout cas, c'est ce que vous souhaitez – l'adoption d'un texte à la majorité des trois cinquièmes. C'est vous dire qu'il s'agit d'une procédure très particulière, qui nécessite, non pas un accord car nous sommes là pour débattre, mais un minimum de confiance entre le Parlement, notamment l'opposition, et le Gouvernement. Or, mes chers collègues, monsieur le président, madame la ministre, cette confiance n'existe pas à ce moment du débat, car le Gouvernement et la présidence de la République nous ont menti.
Je pourrais recenser dix, quinze mensonges, mais je n'en citerai que deux. D'abord, le porte-parole de l'Élysée nous a dit que M. Benalla avait été sanctionné très sévèrement…