Intervention de Bernard Perrut

Réunion du mercredi 6 juin 2018 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Mesdames les présidentes, messieurs, chers collègues, la société dans son ensemble est de plus en plus confrontée aux problèmes éthiques posés par le développement des neurosciences. Le champ de la neuroéthique est donc très vaste.

Les domaines d'application des techniques d'exploration et de modification du cerveau sont nombreux. Pensons à la justice, où l'imagerie cérébrale peut servir à évaluer le comportement d'un suspect ou à modifier le comportement des délinquants. Pensons encore au marketing avec les techniques utilisées pour influencer le consommateur ou bien à l'éducation avec la facilitation de l'apprentissage.

Cela pose la vaste question de savoir ce qu'il est possible et souhaitable de faire.

Pour l'heure, je me contenterai de vous demander de répondre à des questions que chacun a en tête dans cette salle. Jusqu'où encadrer les finalités de la recherche en neurosciences ? Comment préserver l'anonymisation des données individuelles biologiques et numériques ? Peut-on faire confiance aux techniques d'imagerie cérébrale anatomique et fonctionnelle pour déterminer le degré de responsabilité en matière pénale ? Faut-il légiférer au sujet des techniques de stimulation cérébrale à usage non médical ? Comment évaluer voire encadrer l'impact des outils numériques sur le développement cognitif de l'enfant et sa santé mentale ?

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