Nous sommes tous conscients et convaincus, dans cette assemblée, qu'il importe d'assurer à la France un haut niveau de protection tant que le contexte terroriste perdure ; la priorité essentielle est d'assurer la sécurité des hommes et des femmes qui vivent dans notre pays. Chacun en convient, me semble-t-il, le danger existe ; les orateurs qui m'ont précédé l'ont rappelé. Dans cet environnement hostile où perdure une menace terroriste bien présente, l'état d'urgence tel qu'il est défini dans notre droit a tout son sens.
Monsieur le ministre d'État, dans votre propos introductif, vous avez évoqué les grands débats démocratiques, vous avez évoqué la République. Nous sommes d'accord avec vous. Nous devons défendre la République, la magnifier, la restaurer dans ses valeurs, dans ses principes, dans sa sécurité. Et il ne peut pas y avoir de République sans un État solide, il ne peut pas y avoir de République sans une nation inspirée et sereine. La prolongation de l'état d'urgence de façon temporaire, provisoire, se justifiera précisément tant que le danger, que chacun reconnaît, existera. En effet, l'état d'urgence, in fine, préserve la République, défend l'État et la nation. Ce régime juridique est de toute évidence plus utile, plus adapté à la situation que rencontre notre pays qu'un texte incertain et faillible.
Le groupe Les Républicains votera donc la motion de rejet préalable que notre collègue Guillaume Larrivé a défendue.