Je souligne à mon tour les problèmes que risque de soulever la transformation de la visite d'information et de prévention. D'abord, la médecine du travail est une spécialité qui requiert un certain nombre de connaissances. Ensuite, cette visite a un caractère important de prévention. Lorsqu'un jeune entre dans le monde du travail, cela mérite que l'on prenne le temps d'échanger avec lui sur tout ce à quoi il devra prêter attention, sur tous les risques qu'il encourt, sur la nécessité d'être attentif à sa santé. Ce n'est pas toujours la première préoccupation d'une personne de cet âge, sûre de sa force, lorsqu'elle entre sur le marché du travail.
Je crois que les médecins du travail sont les mieux formés et les mieux indiqués pour accompagner les jeunes à ce moment-là. Je l'ai dit à plusieurs reprises, je suis donc, moi aussi, plus que réservé quant à cette mesure. Il vaudrait mieux accepter l'amendement no 426 de M. Vercamer, qui permettrait de préserver la démarche actuelle. Il ne faut pas se résoudre à la pénurie de médecins du travail, qui s'aggrave, ni à celle qui touche les médecins de manière générale.