Madame la présidente, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission des lois, chers collègues, la France est confrontée à un danger violent : l'islamisme. Un ennemi, autrefois extérieur et circonscrit par des frontières, s'est insinué au coeur de nos métropoles et de nos villages. Cet ennemi s'enracine au coeur de notre patrie, choyé comme clientèle électorale, instrumentalisé par les propagateurs de la haine de soi, laissé libre d'ouvrir mosquées salafistes et madrasas dans le pays de saint Louis.
Actuellement, les groupes terroristes qui sévissent en Irak, en Syrie, au Mali ou ailleurs utilisent bien entendu cette faille nationale pour atteindre notre corps social et nos symboles. Leurs actions insupportables ont pu se propager à cause des erreurs géopolitiques commises pendant les quinquennats précédents. Nous n'aurions pas dû détruire la Libye ; nous n'aurions pas dû alimenter les factions islamistes de la rébellion syrienne ; nous n'aurions pas dû enfermer nos échanges orientaux dans le piège tendu par les pays du Golfe. À propos de tout cela, les chrétiens d'Orient, comme d'autres minorités, nous alertent depuis longtemps.
Toutefois, cette situation géopolitique ne peut résumer la cause de la multiplication des attentats sur notre sol. La première cause de cette recrudescence d'attentats, c'est l'affrontement au coeur de notre société de modèles de civilisation qui ne peuvent pas coexister. L'appétit financier des grands groupes, qui ont cherché à mondialiser le facteur travail en imposant une immigration massive à notre peuple, s'est soldé par un remplacement progressif de civilisation dans certaines parties du territoire et par la diffusion de l'islamisme politique en métropole et en outre-mer.