Nous votons depuis des années des lois – au moins huit depuis 2012 – , qui alourdissent leurs tâches, et tout cela sans leur donner les moyens nécessaires à leur action. Je pense d'abord aux moyens en temps, affectés par les normes, mais aussi par l'application des directives européennes sur le temps de travail, qui annihile l'effet des nouvelles embauches. On peut estimer l'impact pour la gendarmerie à 6 000 unités.
Je pense également aux moyens financiers. Tout un chacun a pu s'en rendre compte sur les réseaux sociaux, quand des agents ont publié des photos montrant l'état de délabrement de leurs locaux et de leurs équipements. Il y va de leur propre protection, même s'il y a eu des progrès. Or cette loi n'est accompagnée d'aucune disposition financière.
Les moyens en matière de renseignement sont insuffisants. Comment lutter contre des personnes circulant librement en Europe, alors même que le partage de renseignements y est insuffisant ? Le contrôle des frontières devrait être renforcé.
En outre, comment voter une loi sur le renforcement de la sécurité en omettant complètement le volet pénal ?