Le projet de loi prévoit d'écarter les régions des politiques d'apprentissage, au motif que certaines d'entre elles n'auraient pas pleinement joué le jeu. Or il apparaît que seules deux régions sur treize n'ont pas attribué à l'apprentissage la totalité de l'enveloppe dédiée à celui-ci. Il est donc faux de dire que les régions n'ont pas pris leurs responsabilités.
Par ailleurs, les régions se sont vu attribuer la compétence de l'apprentissage par la loi de 2015. N'est-il pas un peu précipité, moins de deux ans et demi après sa promulgation, de vouloir faire un bilan sur cette compétence régionalisée ?
Enfin, dans les faits, l'apprentissage constitue, tant en termes d'accès que de financement, un domaine copiloté par les régions et les branches professionnelles. Par conséquent, si l'on veut garantir la réussite de l'apprentissage, il convient de conforter cette cogestion de la région et des branches professionnelles, et de rétablir les dispositions qui avaient été adoptées au Sénat.