La mission de cette commission d'enquête est essentielle. Elle doit participer à rétablir la confiance de nos concitoyens dans nos institutions. L'exécutif a failli, et il a failli très gravement. L'exécutif a menti, et, à chaque heure qui passe, des révélations supplémentaires témoignent que des personnalités éminentes, qu'il s'agisse de membres de l'équipe de la présidence de la République, de ministres, ou de hauts fonctionnaires, ont menti, et qu'ils ont menti délibérément, en particulier concernant la nature des sanctions prises à l'encontre de M. Benalla, ainsi que sur les missions que ce dernier exerçait jusqu'à hier encore.
Je rappelle que le porte-parole de la présidence de la République a évoqué des sanctions, mais que ces sanctions n'ont pas été appliquées. Nous le démontrerons et cela a été démontré par la presse, puisque M. Benalla était, lundi dernier, dans le bus qui a descendu les Champs-Élysées avec les Bleus de retour de Russie, qu'il était à Giverny avec le couple présidentiel lors d'une visite privée, qu'il était présent lors du défilé du 14 juillet… L'information selon laquelle il aurait été déchargé de ses fonctions de sécurité était totalement fausse. Nous apprenons à l'instant, au moment même où siège cette commission, grâce à des révélations de l'hebdomadaire Le Point, que M. Benalla a lui-même procédé à des recrutements de policiers du groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), notamment dans les équipes de protection de l'imam Chalghoumi. Nous découvrons tous ces éléments. Cela signifie que l'exécutif a menti…