En première lecture, nous avons prévu des garde-fous pour éviter qu'une partie n'impose à une autre des indicateurs. J'ai entendu les craintes émanant de groupes de producteurs s'agissant d'indicateurs que la grande distribution chercherait à imposer à l'ensemble de l'interprofession. Nous avons d'ailleurs besoin d'interprofessions « longues » qui permettent de définir des indicateurs prenant en compte toutes les opérations, de l'amont jusqu'à l'aval. Nous visons une co-construction de l'ensemble des indicateurs, qui s'appuie aussi sur les travaux de l'OFPM.
Mais ce dernier ne doit en aucun cas donner une sorte de label à un prix sous peine de déresponsabiliser l'ensemble des interprofessions. Celles-ci, en effet, à chaque fois qu'un blocage apparaîtra, se tourneront vers l'OFPM et cesseront de chercher à construire des indicateurs de prix. En pratique, si le marché fonctionne bien nous n'entendrons parler de rien, mais, si les indicateurs publics ne garantissent pas ce fonctionnement correct, c'est l'État qui sera remis en cause. Nous voulons au contraire laisser aux interprofessions toute leur responsabilité.