Nous avons pris note de ce nouveau paradigme. Nous regarderons la négociation des prix, cet automne, avec attention.
Je ne prétendais pas qu'il s'agissait uniquement de communication : je souhaitais vous faire réagir car, comme M. Desouches l'a dit avec honnêteté, la recherche du prix le plus bas est l'argument premier depuis des décennies.
En ce qui concerne la qualité nutritionnelle des produits, je voudrais revenir sur les engagements volontaires. Vous dites tous avoir la volonté de supprimer du sel, du sucre et du gras, mais il convient de se mettre d'accord sur le point de départ, car il n'est pas bien difficile de réduire de 60 % un produit hyper-sucré ! Des progrès ont certes été réalisés, mais nous sommes encore loin des recommandations ; les objectifs n'ont pas été atteints.
L'exemple du dentifrice sans emballage a été cité, mais il en va de même pour une crème dessert : si l'un d'entre vous met en vente un produit avec un taux de sucre réduit, et que les autres ne suivent pas, le consommateur achètera la crème la plus gourmande. Donc l'un d'entre vous sera perdant et le consommateur mangera toujours autant de sucre.
Comment envisagez-vous les engagements volontaires ? Y croyez-vous sincèrement ? Ne pensez-vous pas que, pour que la concurrence soit loyale, le législateur doit imposer des seuils ? Nous faisons le constat qu'il est vraiment difficile d'atteindre les objectifs nutritionnels alors que l'on nous répète depuis 15 ans que l'engagement volontaire suffit. Non il ne fonctionne pas.