Nous partageons l'inquiétude sur le bio lointain qui a été évoqué par M. Touzé. Nous avons deux méthodes pour éviter de subir le risque. D'abord, tous les produits Carrefour bio, quelles qu'ils soient, les volailles, le lait et les oeufs, sont d'origine française, ce qui impose de réduire les assortiments sur ces marques.
Pour les autres produits bio, nous procédons à des analyses de détection de pesticides, notamment en vue d'une obligation de résultat.
Mais il est vrai que la question se pose sur la reconnaissance et les niveaux d'exigence des certifications bio qui ne sont pas européennes.
Concernant le « sans pesticides », j'ai dû aller trop vite. Nous voulons que toutes nos filières excluent progressivement les pesticides. Certaines n'en font déjà plus usage. Je vous ai cité la fraise, le kiwi, la pomme et la pomme de terre. Pour la filière pommes, nous avons une certification HVE niveau 2 – le plus haut niveau technique. Le niveau 3 nous permet de communiquer à nos clients que nous sommes certifiés HVE – ce n'est pas une différence technique : elle signifie que chaque petit producteur doit payer pour pouvoir communiquer.
Le Gouvernement travaille actuellement sur la question de la HVE. Si nous arrivons à rendre la certification HVE transparente et visible, nous irons dans le sens de l'agro-écologie, de l'élimination progressive des pesticides.