Merci, monsieur le directeur, pour toutes vos précisions. J'ai bien noté que vous entreteniez des rapports réguliers avec M. Benalla, comme c'était le cas avec son prédécesseur du temps de M. Hollande – je crois que vous avez cité M. Monteil. Vous avez rappelé à plusieurs reprises que M. Benalla n'était pas chargé de la sécurité du Président ; c'est également ce qu'ont déclaré des membres du Gouvernement comme MM. Griveaux et Castaner selon lesquels il était chargé de la logistique et des bagages. Quel est donc le souci ? Le souci est que ce monsieur portait un brassard de police, possédait une arme, portait une oreillette, s'entraînait au stand de tir du service de la protection, s'entraînait à la boxe ; certes, tout cela n'est pas interdit mais les images le montrent, lors des manifestations, à l'avant du dispositif policier alors qu'il a la formation d'un agent de sécurité pour personnalités du show business ou d'un videur de boîte de nuit et en aucun cas la formation de quelqu'un chargé de la sécurité du Président de la République, premier personnage de l'État.
J'en viens à ma question : que serait-il arrivé demain en cas de nécessité d'extraction s'il y avait eu des tirs – bref, s'il avait fallu une intervention comme il a pu y en avoir en d'autres temps pour M. Rabin ou pour M. Sadate ? M. Benalla est au premier rang par fidélité, par amour pour le Président de la République, mais, malgré ses bonnes intentions, il n'est pas formé pour ce genre d'opérations. C'est de là que vient le problème car tout le monde l'identifie comme un membre de la sécurité dont, en fait, il ne fait pas partie. C'est d'ailleurs pourquoi il veut assister aux manifestations : il veut apprendre. Il aurait pu faire une école de police mais cela n'a pas été le cas.
Je souhaite donc avoir votre avis sur le sujet. Peut-être sa présence est-elle même un handicap pour les officiers chargés de la protection du Président de la République qui ont à éventuellement à l'extraire, etc.