Je ne connais pas la formation de M. Benalla et il ne s'est toujours prévalu auprès de mes services que de sa qualité d'adjoint au chef de cabinet de la Présidence de la République. Vous me demandez s'il y aurait des difficultés en cas de crise. Je pense qu'il faut poser la question à ceux qui sont chargés de la protection directe du Président de la République, à savoir à mes camarades du GSPR qui pourraient vous éclairer sur la difficulté qu'il pourrait alors y avoir à extraire le Président dans le cas que vous évoquez. La direction de l'ordre public, pour sa part, n'est pas chargée de la protection directe du chef de l'État, mais de la protection périphérique des sites dans lesquels il est amené à évoluer : on place des tireurs sur les points hauts, on dispose des CRS pour bloquer les rues… La sécurité directe du chef de l'État, je le répète, est sous la responsabilité directe du GSPR et non de la DOPC. Nous sommes les éléments de l'architecture du service d'ordre qui agit autour de l'événement.
Ensuite, le chef de l'État, dans ses déplacements, n'est pas entouré que de M. Benalla ; il y a en effet, parfois, des ministres, ou bien, quand il va par exemple au salon de l'agriculture, le président du salon se trouve à ses côtés.
Dans une situation dangereuse, le fait qu'il y ait des personnes peu formées ou pas formées peut en effet poser des difficultés pour mes camarades du GSPR.