Faute de disposer des voies et moyens de sonder les coeurs et les âmes de mes collaborateurs directement confrontés à M. Benalla, je n'ai pas connaissance d'une quelconque autorité réelle ou supposée de sa part sur l'ensemble des fonctionnaires qui ont travaillé ce jour-là, ni à chaque fois que M. Benalla est venu pour un service d'ordre. Que la personnalité et les fonctions affichées aient pu, à un moment donné, mettre en position de fragilité tel ou tel fonctionnaire, c'est possible, je n'en sais rien. En tout état de cause, tous les ordres opérationnels donnés à l'ensemble des services d'ordre où M. Benalla a pu se trouver – exclusivement, en ce qui le concerne, pour les déplacements du Président de la République et donc à l'exception de la manifestation en question – n'émanent que d'une seule autorité – le préfet de police –, ne sont relayés que par une seule autorité – le directeur de l'ordre public et de la circulation – et je n'ai pas d'exemple que mes collaborateurs aient manqué aux instructions que je leur ai données.