Avec votre permission, madame la présidente, je poserai les deux questions dévolues aux non-inscrits.
Vous avez indiqué, monsieur le directeur, que M. Simonin, qui a organisé la venue de M. Benalla le 1er mai, vous avait précisé qu'il était persuadé que M. Benalla avait toutes les autorisations nécessaires. Arrive-t-il souvent que quelqu'un explique avoir une autorisation de cet ordre sans qu'on lui demande de la fournir ? Avez-vous demandé à M. Simonin de quelles autorisations il s'agissait puisque vous saviez que ce n'était pas celle du préfet de police ? A-t-il précisé à un seul moment qu'il pouvait s'agir d'autorisations provenant de l'Élysée ?
Ensuite, nous savons, par le biais des vidéos qui ont circulé, que M. Benalla avait à sa disposition, pendant les événements du 1er mai, un casque, un brassard de police, une radio et peut-être même une arme puisque M. Crase, salarié de La République en Marche, semblait en avoir une sur lui alors qu'il n'avait pas de permis de port d'arme. Les communications par radio dépendent du système ACROPOL. Est-il à votre avis possible, pour un observateur, d'avoir accès au système ACROPOL ? Est-ce déjà arrivé ? Pour pouvoir communiquer par radio, il faut un indicatif. Un tel indicatif a-t-il pu être attribué à l'observateur Benalla ? Existe-t-il, par ailleurs, un indicatif propre à l'Élysée et, le cas échéant, qui le fournit ? Enfin, le préfet de police a déclaré cet après-midi qu'il ne savait pas qui avait pu fournir cette radio à M. Benalla. Savez-vous si M. Benalla en a fait usage et, si c'est le cas, avons-nous la possibilité de le « tracer » puisque le rapport du commissaire de police qui se trouvait sur place devrait en faire mention ?