L'amendement CE319 enfin vise à encourager l'innovation, ce que la direction générale de l'alimentation (DGAL) n'approuve pas pour des raisons de principe et de prudence que je ne partage pas.
L'Institut national de la recherche agronomique (INRA) a lancé pour la première fois un programme « Zéro pesticide chimique ». Dans quelques décennies, le recours à la chimie apparaîtra comme une phase transitoire dans l'histoire de l'agriculture. Ce n'est plus une utopie.
Si nous voulons remplacer les solutions chimiques, nous devons encourager les expérimentations visant à démontrer l'absence de toxicité et l'effectivité du produit sur le plan commercial. Je considère même que ces deux phases pourraient être dissociées : dès lors qu'il est réputé non toxique, le produit serait mis sur le marché et dans les douze mois ou vingt-quatre mois qui suivent, des preuves de sa puissance d'action seraient apportées. Le risque commercial est très faible par rapport à l'avantage que constitue le remplacement des solutions chimiques dont nous connaissons désormais la toxicité pour l'environnement et la santé humaine.