Je souhaite que nous revenions au texte voté en première lecture à l'Assemblée. Je me souviens très bien avoir voté en 2015 l'interdiction de l'épandage aérien, mais l'épandage tel qu'on le connaît, par hélicoptère ou autre aéronef, avec bras de quatorze mètres et dispersion par le vent – avec les effets que l'on sait sur les populations et la biodiversité. Nous ne souhaitons pas revenir sur cette interdiction.
Toutefois, pour certaines cultures, notamment en forte pente, l'épandage aérien permet de réduire les risques courus par les opérateurs – cette année encore, des chenillards se sont retournés. Nous sommes arrivés à une agriculture connectée, une agriculture de précision : il est désormais possible de faire voler des drones pour déposer le produit où cela est nécessaire, à faible hauteur, sans dispersion. Le recours à des aéronefs télépilotés permet une réduction des risques pour l'applicateur, mais également de la dérive.
Nous souhaitons mener une expérimentation dans des conditions qui seront précisées par un arrêté interministériel. L'ANSES évaluera cette expérimentation et jugera si ce mode d'application peut apporter les bénéfices attendus pour la santé, l'environnement et les cultures. Cette expérimentation, très encadrée, est conforme aux dispositions communautaires.
Avis défavorable à cet amendement.