Monsieur le préfet, je voudrais d'abord dire que nous avons lu au Journal officiel le décret du Président de la République, en date du 5 juillet dernier, par lequel il est indiqué qu'en raison de la limite d'âge – c'est normal –, vous êtes admis à faire valoir vos droits à la retraite à compter du 6 octobre prochain. Au moment où un long parcours au plus haut niveau au service de l'État est conduit à se clore par l'effet de l'état civil, je tiens à dire, comme député, le respect qu'inspire à chacun le parcours administratif qui est le vôtre, au service de l'État, au service de la République française, au service de nos compatriotes, et je tenais à faire cette remarque liminaire dans le cadre, formel, de cette audition devant la commission des Lois en forme de commission d'enquête.
La deuxième remarque liminaire que je veux faire, avant d'en venir aux questions, c'est que, dans l'esprit du co-rapporteur que je suis, cette audition d'un collaborateur éminent du Président de la République est la première d'une série d'auditions de collaborateurs du Président de la République qu'il me paraît indispensable de conduire. Je veux dire que l'audition du secrétaire général de la présidence de la République, M. Alexis Kohler, est nécessaire, je veux dire que l'audition de M. Bruno Roger-Petit, porte-parole du président de la République, qui a tenu une conférence de presse officielle portant sur les faits dont nous sommes saisis, est nécessaire. Je veux dire que l'audition du général Bio-Farina, commandant militaire de la Présidence de la République, est nécessaire dès lors que nous sommes saisis de faits impliquant M. Vincent Crase, dont M. Bruno Roger-Petit a dit qu'il était mobilisé par le commandement militaire de la Présidence de la République. L'audition de M. le colonel Lavergne, commandant du groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), est également nécessaire. L'audition de M. Vincent Caure est également nécessaire dès lors que son nom a été évoqué hier par le ministre de l'intérieur – je ne pense pas, madame la présidente, que nous perdions du temps en évoquant ces questions. L'audition de M. le préfet Laurent Hottiaux, dont le nom a été évoqué hier par le préfet de police lors de son audition, me paraît nécessaire. J'ajoute notamment le nom de M. Ludovic Chaker.
J'en viens à mes questions. J'aimerais, monsieur le préfet, que vous nous indiquiez, si vous le pouvez, qui a recruté M. Benalla à l'Élysée.