Deux ou trois jours avant le 1er mai, au cours d'une réunion, M. Benalla m'informe qu'il a été invité par la Préfecture de police pour assister, en qualité qu'observateur, à la manifestation du 1er mai. Je lui demande très clairement qui l'a invité : il me cite M. Simonin.
Je connais M. Simonin : il s'agit d'un des hauts gradés de la DOPC, l'une des directions les plus importantes de la préfecture de police ; c'est le chef d'état-major. J'ai eu à travailler avec lui dans des fonctions précédentes. Pour moi, c'est un bon professionnel, et le nom de M. Simonin évoque pour moi un accord de la préfecture de police d'accueillir M. Benalla pour cette mission. Ensuite, comme je l'ai dit, cette mission se situe dans le prolongement des fonctions qui sont celles de M. Benalla auprès du chef de cabinet.
Je n'avais donc aucune raison de m'opposer à cette mission, qui est utile. J'ai expliqué tout à l'heure comment se déroulent les déplacements d'une personnalité. Ainsi, une personnalité peut également être confrontée à des opérations de maintien de l'ordre public. Tous ceux qui sont chargé d'organiser des déplacements de personnalités ont intérêt à savoir comment cela se passe concrètement quand on est confronté à ce type de situation.
Donc, avec tous ces éléments, j'ai effectivement donné mon feu vert. En tout cas, il avait mon autorisation pour cette mission d'observation.