S'agissant du déplacement à Giverny : ce n'était pas un déplacement officiel du Président de la République, mais un déplacement d'ordre privé. Donc, M. Benalla était dans son rôle.
S'agissant de la cérémonie d'accueil de Mme Veil et de son époux au Panthéon, qui s'est déroulée début juillet au Panthéon : c'était une manifestation sous maîtrise d'ouvrage totale de l'Élysée. Tout a été conçu et piloté à l'Élysée. Donc, le rôle de M. Benalla était de s'assurer de la bonne coordination entre l'arrivée du cortège du Président de la République et l'arrivée du cortège qui accompagnait les deux cercueils, et du placement des personnalités.
S'agissant du 14 juillet, où effectivement M. Benalla est visible : sa présence est liée à une mission qu'il a conservée, qui est la gestion du programme d'accueil des invités du Président de la République le 14 juillet. Il était donc sur les Champs-Élysées, au pied des tribunes, pour s'assurer que tous les invités étaient bien accueillis, qu'ils n'avaient pas eu de problème au contrôle d'accès, qu'ils avaient leur place dans les tribunes et qu'ils pouvaient profiter du défilé dans de bonnes conditions.
S'agissant de l'organisation de l'accueil de l'équipe de France : on a vu M. Benalla sur tout le trajet qui a conduit l'équipe de l'aéroport de Roissy jusqu'à l'Élysée. La réception de l'équipe de France à l'Élysée a été décidée en toute urgence, et la Fédération française de football nous avait fixé un cadre extrêmement précis, à savoir que les joueurs devaient impérativement quitter l'Élysée à vingt heures. Or nous savons par expérience qu'entre l'aéroport et l'Élysée, la séquence la plus délicate est la descente des Champs-Élysées en bus. En 1998, cela a duré quatre heures !
Nous avons pris l'engagement, vis-à-vis de la Fédération, de respecter la contrainte horaire. J'avais donc besoin, pour un événement dont le point final était le palais de l'Élysée où l'on accueillait les joueurs et leur équipe d'accompagnateurs, d'être sûr que le bus serait à l'heure et arriverait au plus tard à dix-neuf heures quinze. Il fallait en même temps organiser l'accueil des personnalités, des 3 000 personnes à l'Élysée. Il me fallait un contact permanent pendant toute la progression du cortège, pour savoir effectivement si cette contrainte horaire serait tenue. C'est la raison pour laquelle M. Benalla était sur les lieux.