Dans mon propos liminaire, j'ai effectivement porté à votre connaissance que j'étais ici par l'autorisation du Président de la République. Dans la Constitution, rien ne prévoit que les collaborateurs du Président de la République puissent être entendus par une commission d'enquête. Comme je me suis permis de le dire, je dois veiller au principe de séparation des pouvoirs, dans la mesure où une information judiciaire est ouverte sur les faits qui justifient votre commission d'enquête et où, en vertu de la Constitution, l'action et l'activité du Président de la République ne relèvent pas du contrôle du Parlement. C'est en vertu de ce principe de séparation constitutionnelle que je ne peux pas évoquer un certain nombre de questions qui touchent à l'organisation de l'Élysée. Ce n'est pas du tout un refus de répondre. C'est le respect de notre Constitution et des principes qui garantissent notre État de droit.
S'agissant de l'information qui a été portée à la connaissance du Président de la République sur les faits qui se sont déroulés le 1er mai, j'ai indiqué que j'ai recueilli les informations dans des délais extrêmement rapides. Je l'ai fait à partir de ce que j'ai vu, de ce que m'a dit M. Benalla, de vérifications auprès de la préfecture de police pour m'assurer qu'il y avait bien eu des affrontements place de la Contrescarpe la veille au soir. Je vous rappelle qu'il a eu trente et une interpellations. Ces éléments, je les ai portés à la connaissance du secrétaire général de l'Élysée qui, lorsque le Président de la République est en déplacement à l'étranger, effectue un point quotidien sur l'ensemble des affaires qui concernent le pays. C'est au cours de cet entretien, auquel je n'ai pas assisté, que le secrétaire général de l'Élysée a porté les éléments que je lui avais donnés à la connaissance du Président. Parmi les éléments que j'avais fournis au secrétaire général, figurait ma proposition d'une sanction de quinze jours. Dès que le Président en a été informé, j'ai mis en oeuvre cette mesure.