Vous le voyez, il n'y a rien de sérieux dans tout cela. Vous transférez à la communauté éducative la charge d'assumer les comportements de certains élèves, qui soulèvent en effet de vraies difficultés – et c'est ici le parlementaire, mais aussi l'enseignant qui vous parle. Le problème est réel avec des élèves qui, en classe, n'acceptent plus l'autorité de l'enseignant qui leur demande de ranger leur portable, voire portent une casquette ou perturbent le cours. Ces comportements appellent une réponse pédagogique, laquelle va de pair avec la possibilité, pour l'enseignant, de faire appel à tout moment à des moyens de surveillance ou aux CPE – conseillers principaux d'éducation. Il faut un véritable soutien pédagogique à l'enseignant, qui se trouve souvent en difficulté pour faire respecter la discipline.
C'est là, je le répète, un vrai sujet, sur lequel nous aurions dû prendre le temps de mieux légiférer. Comment vérifier, par exemple, que chaque établissement dispose du nombre de surveillants suffisant, durant toute la semaine, pour que l'enseignant puisse à tout moment leur demander de sortir un élève de la classe ? À cela, vous n'apportez évidemment aucune réponse.
Il s'agit d'un texte de circonstance, disais-je, car il vous permet d'occuper l'antenne de je ne sais quelle chaîne d'information ou la une de je ne sais quel quotidien, que je ne citerai pas, avec la question de savoir si l'on est pour ou contre le téléphone portable à l'école. Mais personne n'est pour ! Je ne connais pas un seul individu, dans notre société, qui soit favorable au portable en classe.