Nous n'allons pas entrer ce matin dans les réflexions qui seront menées dans le cadre de la mission. Ce qui me paraît important, c'est que notre Commission a, depuis un an, retrouvé une crédibilité sur sa capacité à s'emparer d'un sujet, par exemple le verrou de Bercy, alors que j'ai connu un Parlement où un renvoi en commission équivalait à un enterrement de première classe. Ce n'est plus le cas. Un engagement est pris par la présidente de lancer une mission et un débat sur la question. Nous avons tous conscience qu'il y a un problème et qu'il est extrêmement complexe ; il faut donc se donner le temps de dénouer la situation pour présenter des propositions concrètes et réalistes, sans entrer dès aujourd'hui dans les solutions. Si l'on prend des mesures avant que la mission soit en place, quelle est la logique ? La méthodologie est posée, et je pense que c'est la bonne pour avancer à bon train sur un sujet difficile, où il ne faut pas accuser les uns ou les autres de vouloir placer les mineurs en rétention dans des conditions inacceptables car ce n'est nullement le cas, mais la solution demande un examen juridique de fond, sans démagogie.