Intervention de Stéphane Peu

Réunion du mercredi 25 juillet 2018 à 17h05
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

Pour l'instant, je n'ai pas dit qui mentait !

Comme il se dit des choses plus ou moins exactes, disais-je, je souhaite apporter quelques précisions.

D'abord la chronologie. Je rappelle que notre groupe a demandé, le 4 mai dernier, l'ouverture d'une commission d'enquête. Vous l'avez refusée.

Je rappelle que, dans le cadre d'une « niche », le groupe Les Républicains a demandé en séance publique la création d'une commission d'enquête qui recoupait en partie le sujet. Vous avez voté contre.

D'autres propositions de création de commissions d'enquête ont été faites. Mais elles ont été refusées.

On aurait peut-être économisé beaucoup d'aléas médiatiques si on avait su respecter les demandes qui avaient été faites par un certain nombre de groupes de l'opposition, et on aurait probablement travaillé plus sereinement.

Ensuite, il a fallu des heures pour vous faire accepter la commission d'enquête, puis encore des heures pour qu'elle ne se fasse pas à huis clos. En fait, depuis le début de cette affaire, vous avez toujours été sur le reculoir. Maintenant, vous nous dites grosso modo que la messe est dite, qu'on peut plus ou moins clore les auditions, alors même que notre groupe a pris la précaution de ne jamais parler d'affaire d'État car, en l'état actuel des choses, on ne peut pas, sans aller plus avant dans l'enquête judiciaire, dans l'enquête administrative et dans notre propre enquête, dire s'il s'agit ou non d'une affaire d'État. C'était d'évidence une affaire politique grave.

Madame la présidente, dans une conférence de presse que vous avez donnée en début d'après-midi avant que la commission d'enquête rende ses conclusions, vous avez expliqué qu'il ne s'agissait que d'une affaire policière, et vous désignez les coupables : le préfet de police de Paris et M. Gibelin. Voilà les deux têtes qu'il faut faire sauter.

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