Intervention de Jean-Luc Lagleize

Séance en hémicycle du mercredi 1er août 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Engagements français dans les projets spatiaux européens

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Lagleize :

Elle a mis en orbite quatre nouveaux satellites du programme européen Galileo ; ce nouveau succès permet désormais à la constellation Galileo d'être pleinement opérationnelle. C'est là un projet d'indépendance stratégique défendu par la France depuis 1993, puis par l'Europe depuis 2003.

Il nous permet de disposer du système de navigation par satellites le plus précis, fiable et sécurisé, qui servira en matière d'agriculture, de protection civile ou encore de transports. Cet outil donne à la France et à l'Europe une indépendance stratégique aujourd'hui plus que nécessaire compte tenu de la versatilité américaine et de l'instabilité mondiale. Comment, en effet, rester insensible devant un fournisseur, même allié, qui déciderait seul de couper la couverture GPS d'une zone de conflit ou de changer la puissance d'un signal ?

Mais ce remarquable succès français et européen ne doit pas masquer les bouleversements majeurs que connaît le secteur spatial.

Tout d'abord, les acteurs privés du « New Space » comme SpaceX, Amazon, Google ou Facebook bousculent nos champions industriels, notamment avec des projets innovants comme des lanceurs réutilisables et à bas coût.

Ensuite, les pays qui ambitionnent d'entrer dans le « club spatial » n'ont jamais été aussi nombreux : la Chine, la Corée, l'Inde ou les Émirats Arabes Unis.

La création du CNES, le Centre national d'études spatiales, par le Général de Gaulle, voilà cinquante ans, a permis à la France de se projeter dans la conquête et la construction de l'espace.

Madame la ministre, face à ces défis, quelles mesures le Gouvernement met-il en oeuvre pour préserver nos activités spatiales…

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