Madame la députée, merci de faire encore la lumière sur la situation des hôpitaux et des urgences. Il est vrai qu'aujourd'hui, en période estivale, cette situation est compliquée, mais des solutions sont apportées.
Aujourd'hui, l'organisation sanitaire repose beaucoup sur les services d'urgences, qui jouent un rôle d'interface entre la ville et l'hôpital. En vingt ans, le nombre de passages aux urgences est passé de 10 millions par an à plus de 20 millions ; or tous ces passages ne sont pas justifiés par des urgences vitales.
Aujourd'hui, je peux dire que la situation est maîtrisée. Cet été, dix-huit établissements sont en tension sur les 650 services d'urgence s de France. Il existe, notamment dans les zones touristiques, un afflux saisonnier, que les établissements anticipent en recrutant des médecins pour des contrats à durée déterminée – CDD – de trois ou quatre mois. La médecine de ville s'organise avec des listes de garde, notamment dans les zones d'afflux touristique.
Hier ou avant-hier, un article du Monde a mis en lumière des tensions démographiques. Il est vrai que nous avons aujourd'hui un déficit démographique de médecins, qui touche non seulement les urgences, mais aussi et surtout la médecine générale. L'article du Monde souligne que cette tension est exacerbée en période estivale.
Au niveau du centre de crise du ministère des solidarités et de la santé, nous suivons tous les jours la situation des services d'urgences : les agences régionales de santé – ARS – tiennent un décompte des lits ouverts et des personnels sur place. Certaines solutions ont été apportées par anticipation, notamment une souplesse du décompte du temps de travail des urgentistes, la mise en place de pools d'urgentistes disponibles dans une région – l'ARS d'Île-de-France dispose de près d'une trentaine d'urgentistes disponibles, prêts à être dispatchés – et une mutualisation des urgentistes au sein des groupements hospitaliers de territoire. Pour la première fois cette année, nous avons porté à 400 le nombre de postes d'internes en formation pour la médecine d'urgence – c'est une nouvelle discipline. Enfin, la transformation du système de santé qui sera mise en oeuvre va organiser la médecine de ville dans les territoires.
Le 05/08/2018 à 09:36, laïc a dit :
"Hier ou avant-hier, un article du Monde a mis en lumière des tensions démographiques. Il est vrai que nous avons aujourd'hui un déficit démographique de médecins, qui touche non seulement les urgences, mais aussi et surtout la médecine générale. L'article du Monde souligne que cette tension est exacerbée en période estivale."
Le gouvernement découvre aujourd'hui le numerus clausus, requalifié de "déficit démographique", alors que cette situation est dénoncée depuis de nombreuses années. De qui se moque-t-on ?
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