Nous vous mettons en garde contre l'instauration de ce qui pourrait s'apparenter à un statut de sous-salarié, que vous avez choisi d'inscrire dans la loi pour faire plaisir aux plateformes, fers de lance de la dérégulation libérale. Il faut ajouter à cela les 55 % de demandeurs d'emplois qui ne sont pas indemnisés, dont les jeunes de moins de vingt-cinq ans.
Madame la ministre, mes chers collègues, les considérations économiques ne devraient pas être un frein à la réalisation des projets professionnels et à l'acquisition de qualifications, bien au contraire. C'est toute la société qui va pâtir de votre conception utilitariste et court-termiste de la formation professionnelle.
La formation tout au long de la vie, liée à la sécurisation des parcours, aurait mérité une autre ambition, mais d'ambition, vous n'en avez pas plus pour cet enjeu que pour les services publics qui oeuvrent dans ce domaine.
Le groupe de la Gauche démocrate et républicaine reste fermement opposé à ce texte. Il y a là matière à nourrir un recours devant le Conseil constitutionnel, ce que nous allons faire de ce pas.