Nous devons réussir à construire cette société de la vigilance que le Président de la République a appelée de ses voeux quand il a lancé la grande cause du quinquennat. Quand une femme est suivie dans la rue, invectivée, entravée dans sa liberté, menacée dans l'espace public, il faut que les témoins interviennent. Quand il y a des témoins d'agressions sexuelles, de viols, de violences physiques, d'agissements sexistes, d'injures publiques envers les femmes, de faits qui visent à les dégrader, à les humilier, à les rabaisser, il faut qu'ils signalent ces faits, il faut qu'ils déposent des plaintes ou des mains courantes, il faut qu'ils produisent des témoignages. C'est aussi grâce à l'intervention des témoins que nous pourrons faire en sorte que la loi que vous allez voter soit une loi efficace et qu'elle soit appliquée.
C'est le message de la campagne de communication qui vise à abaisser le seuil de tolérance de notre société face aux violences sexistes et sexuelles et à sortir de cette fatalité, avec un investissement, inédit pour une telle campagne, de 4 millions d'euros.
Ce changement culturel vis-à-vis des violences sexistes et sexuelles restera une priorité majeure de l'ensemble du quinquennat. Mais il doit aussi s'étendre à l'ensemble des champs où les inégalités et les discriminations continuent de s'exercer à l'encontre des filles et des femmes : à l'école, dans la rue, dans les administrations, dans les entreprises, où l'égalité salariale devra être atteinte d'ici trois ans, comme vous le savez, dans les banlieues, dans les campagnes, dans les villes, mais aussi au sein des familles – et la question d'une meilleure conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle sera également l'un des sujets majeurs de cette rentrée.