C'est exact mais je pense avoir donné l'essentiel de la réponse lorsque j'ai indiqué que les nouvelles fonctions du CSA s'inscrivent dans la continuité des fonctions qui nous ont été dévolues par la loi de 1986. En ce qui concerne ce que j'ai appelé la « supra-régulation », la charge qui résulte pour nous de la loi contre la manipulation de l'information est bien moindre car nous sommes avertis de ce qui se passe.
Le CSA observe les événements tragiques qui frappent la France, il observe également le pluralisme dans le pays, il observe enfin les émissions qui dépassent certaines limites. Mais nous ne pouvons pas observer 24 heures par jour : comme Mme Kuster pourrait en témoigner, nous n'avons pour observer les programmes qu'une douzaine de personnes travaillant parfois sept jours sur sept. Nous manquons aussi d'interprètes, notamment pour les langues du Moyen-Orient ; lorsque j'ai demandé aux gouvernements successifs des interprètes, la réponse a toujours été positive, mais nous n'en avons jamais obtenu. Nous devons donc exercer notre mission avec très peu de moyens. Et, à cet égard, le dispositif de régulation au second degré consistant à faire participer les téléspectateurs et les auditeurs est essentiel en nous permettant d'utiliser au mieux les ressources relativement maigres dont nous disposons.