Ce débat m'intéresse, car je crois pouvoir dire que je suis l'un des rares musulmans, ou l'un des rares qui soient de confession musulmane – nous sommes peut-être deux ou trois – à siéger dans cet hémicycle. Il m'intéresse d'autant plus que je vois ce qui se développe chez moi, et que je dois vous dire mon inquiétude. Hier, j'ai interrogé le ministre d'État, qui ne m'a pas répondu. Comme l'État ne voit pas se développer la haine dans nos mosquées et ailleurs à Mayotte, les Mahorais agissent eux-mêmes ; ainsi avons-nous fermé au moins deux mosquées où l'on prêchait la haine. Monsieur le ministre d'État, je souhaite que nous soyons particulièrement vigilants sur ces questions, surtout lorsque l'on a affaire à des populations très jeunes.
Le 28/09/2017 à 15:24, Laïc1 a dit :
Je suis étonné que l'on doive fermer les mosquées : il suffit d'expulser le prêcheur agressif et de le remplacer par un prêcheur pacifiste, et le tour est joué. Là on a l'impression que le lieu même, les murs, les briques, sont imprégnés de je ne sais quelle malédiction, qu'il est définitivement répertorié "lieu dangereux", et que même un discours anodin ne pourrait pas s'y tenir. La mission de la République n'est pas d'entretenir le surnaturel, mais d'instaurer la raison, et les murs sont neutres, ils ne sont pas responsables des folies qui s'y disent.
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