L'auteur de la note a rappelé, à juste titre, que les principes de cette technologie sont en réalité anciens. C'est ainsi qu'il y a plus de 20 ans, lors de la construction de l'hôpital de Montpellier, on avait mis en place ce qu'on appelait le « tube », c'est-à-dire des sortes de canettes se déplaçant sous vide et dans lesquelles on mettait les objets à transporter, comme des tubes de sang. Il existait l'équivalent aux Galeries Lafayette. Le problème est qu'on a arrêté à l'hôpital de Montpellier parce que les tubes arrivaient fracassés et que le sang se répandait par terre... Cette installation avait pourtant nécessité des infrastructures coûteuses.
Plus sérieusement, quid de la pollution visuelle'de ce moyen de transport ? Il y aura des pylônes qui traverseront le paysage, a priori sans coude, avec des virages très allongés, et il faudra procéder à des expropriations pour pouvoir poser ces pylônes. À propos de la perspective de l'exposition universelle des Émirats arabes unis, je me souviens qu'à l'exposition universelle de Lausanne en 1964, lorsque j'étais jeune enfant, un démonstrateur de monorail sur coussin d'air constituait le clou du spectacle. Par un retour de l'histoire, ce serait amusant qu'il y ait un démonstrateur à l'exposition universelle de 2020 aux Émirats arabes unis...
Enfin, quid du rôle des régions françaises qui veulent s'approprier ces sujets ? Nous avons pu lire une note de la présidente de la région Occitanie, qui montre la volonté des régions de travailler avec l'État, dans une prise en charge plus spécifique des transports de demain. Sur ces distances relativement courtes, allant de 500 km à 1 000 km – ce qui peut être infrarégional – les régions ne seraient-elles pas des interlocuteurs pertinents, en particulier pour savoir si elles souhaitent investir aussi dans cette technologie du futur ?