Ma question, monsieur le ministre, madame la ministre, porte sur deux points : l'accès des start-up, des PME innovantes, à la commande publique, et la relation de ces mêmes entreprises avec les grands donneurs d'ordres privés.
La commande publique est un levier efficace pour que nos TPE et PME passent à l'échelle dans le déploiement de leurs solutions technologiques et pour qu'elles obtiennent des références pour l'export. Améliorer les relations entre grands groupes et PME permettrait certainement d'accroître la diffusion des technologies au sein de notre économie, et d'accélérer la transformation numérique des entreprises.
Les jeunes entreprises rencontrent pourtant des difficultés bien connues en ces matières : d'une part, répondre à un appel d'offres est un processus largement chronophage pour un chef d'entreprise, et les directeurs des achats n'ont pas forcément une culture numérique suffisamment élaborée pour juger de la pertinence de la solution qui leur est proposée ; d'autre part, le modèle d'affaires très particulier de ces entreprises ne facilite pas leur référencement par les grands groupes. Ces start-up et PME sont parfois trop jeunes pour produire tous les documents financiers demandés. Leurs solutions, très différenciantes, ne sont pas toujours évaluées à leur juste mesure, et il existe parfois une réelle difficulté à valoriser financièrement une innovation.
Que pouvons-nous donc faire pour remédier à ces difficultés ? Devons-nous viser un Small Business Act – un Small Business Pact – à la française ? Quels leviers législatifs pouvons-nous actionner dans le cadre du projet de loi PACTE ?