Monsieur le ministre, madame la secrétaire d'État, n'y voyez aucune provocation, mais je trouve ce projet, en certaines de ses parties, d'inspiration presque gaullienne. Pas uniquement parce qu'il met à l'agenda la question centrale de la répartition des résultats économiques entre salariés et actionnaires, mais aussi parce qu'il repositionne et surtout réarme l'État en matière de souveraineté économique. C'est pourquoi je me félicite de la mise en place de dispositifs défensifs, tels qu'un meilleur suivi et un meilleur encadrement des investissements étrangers en France, mais également de la mise en place d'actions spécifiques de l'État dans certaines entreprises considérées comme stratégiques.
Parallèlement, un travail de fond s'est engagé à Bercy, mais aussi autour du Président de la République : une refonte complète des services chargés de l'écriture et de la mise en oeuvre de notre stratégie en matière d'intelligence économique a commencé. Un comité de défense économique devrait être installé auprès du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN).
Pourriez-vous, s'il vous plaît, nous dresser la cartographie et la feuille de route des services investis de ces nouvelles missions, qui joueront un rôle important dans la réussite du texte ? Car c'est en protégeant nos intérêts que nous préserverons la croissance de demain.