Intervention de Max Mathiasin

Réunion du mardi 10 avril 2018 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMax Mathiasin :

Je voudrais tirer la sonnette d'alarme, madame la commissaire, concernant les productions agricoles issues de pays tiers qui soulèvent des problèmes de traçabilité et de non-respect des normes européennes, et qui imposent une concurrence déloyale aux productions des outre-mer comme la banane, la canne à sucre et le rhum. À cet égard, les accords en cours de négociation avec le MERCOSUR, le Mexique ou encore l'Indonésie présentent un danger supplémentaire pour les producteurs d'outre-mer et pour les consommateurs européens. Ces pays profitent d'un coût du travail très faible, ne respectent pas les normes sanitaires et environnementales européennes et utilisent une abondance de produits phytosanitaires pour leurs productions qu'ils écoulent parfois avec le label bio.

Comment les outre-mer peuvent-ils sortir de cette situation concurrentielle ? J'ai trois propositions. Les produits phytopharmaceutiques autorisés en Europe n'étant pas adaptés au climat des territoires d'outre-mer, l'Union européenne pourrait autoriser l'élaboration de produits adaptés à partir des dossiers établis par les pays tiers à climat, usage et dosage équivalents, et préalablement validés ailleurs. D'autre part, elle pourrait supprimer les tolérances à l'importation des productions de pays tiers traitées avec des substances actives interdites sur le territoire européen. Enfin, elle pourrait interdire l'importation sous étiquette bio des produits des pays tiers qui ne respectent pas la réglementation bio européenne, ou imposer un label bio hors Union européenne beaucoup plus visible que celui qui existe actuellement, afin que le consommateur ne soit pas abusé. Que pensez-vous de ces propositions ?

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