Intervention de Claude Goasguen

Réunion du mardi 5 juin 2018 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude Goasguen :

Monsieur le secrétaire d'État, j'ai écouté vos propos avec beaucoup d'attention. Ceux-ci furent essentiellement de nature économique. Or, je ne crois pas que la crise du traité de Vienne soit un problème économique ; elle ne l'est que par contrecoup, en raison de deux paramètres que nous ne maîtrisons pas et qui ne semblent pas maîtrisables avant longtemps, hélas ! Premièrement, les sanctions sont un problème économique pour des raisons monétaires. La domination évidente du dollar entraîne des modifications de la stratégie monétaire. Je souhaiterais donc savoir ce que vous pensez de l'évolution monétaire du système.

Deuxièmement, on ne parle plus de politique. Or, le traité de Vienne, bien qu'il ait été ramené à sa dimension technologique, est un traité politique, qui a mis un État en demeure de surseoir à sa capacité d'armement nucléaire. La communauté internationale était donc très méfiante à l'égard de l'Iran, puisque l'ensemble des grandes puissances, sans exception, ont ainsi mis ce pays sous tutelle en quelque sorte. Cette tutelle a-t-elle été respectée ? Non. Jamais l'Iran n'a eu autant de bases militaires en Syrie, jamais il n'a été plus actif au Yémen. Voilà donc un État sous tutelle qui s'avère encore plus impérialiste qu'auparavant ! On nous dit que l'on vérifiera, au plan technologique, si les Iraniens font ou non du nucléaire, mais le problème n'est pas là. Il faut aborder clairement la question politique : l'Iran doit mettre un terme à sa politique impérialiste. La France n'est pas sur cette position. Je souhaiterais que donc que vous nous donniez des explications.

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