Vous avez évoqué les difficultés que connaissent les pourparlers entre les États-Unis et la Chine au sujet du rééquilibrage de leurs relations commerciales. Le 20 mai dernier, le secrétaire américain au Trésor a annoncé qu'un consensus avait été trouvé entre Pékin et Washington pour réduire le déficit commercial des États-Unis, mais la Maison Blanche a déclaré dans le même temps qu'elle continuait à travailler à des sanctions, qui seraient annoncées prochainement – il s'agirait de taxes douanières sur certaines importations et de restrictions sur une série d'investissements. Quelle sera la position des Etats membres et de la Commission européenne lors du sommet qui se tiendra à Charlevoix à la fin de la semaine ? Comment concilier notre soutien à Pékin face à Washington, qui enfreint manifestement les règles du commerce mondial, et le fait qu'une grande partie des surcapacités mondiales dans le domaine de l'acier et de l'aluminium provient de l'« Empire du Milieu », ce qui affecte immanquablement notre marché intérieur ?