Je suis allé vendredi dernier à la rencontre d'une PME de ma circonscription qui exporte 95 % de sa production et dont l'acier constitue la matière première, pour un coût représentant entre 40 et 45 % du prix final. Le PDG de cette entreprise m'a dit que même s'il dispose des meilleurs ouvriers au monde, ce qu'il estime être le cas, les entreprises américaines vont devenir trop concurrentielles du fait des nouvelles taxes. Il y a donc une vraie inquiétude, que je partage.
Un site de pièces détachées de Peugeot est par ailleurs implanté à Vesoul, qui est la préfecture de ma circonscription. C'est la deuxième fois que des sanctions américaines contre l'Iran touchent de plein fouet cette entreprise, qui constitue le premier employeur de la Haute-Saône. Vous avez évoqué les petites entreprises qui pourraient être affectées par les sanctions : les sous-traitants le seront, directement ou indirectement, et la solution ne pourra être que bancaire. Si les banques ne peuvent plus ou n'osent plus accompagner les entreprises exportatrices, il va falloir trouver un mécanisme – vous êtes revenu sur cette question dans le détail tout à l'heure.
Je préside le groupe d'amitié avec la Biélorussie, petit pays situé entre la Russie, l'Ukraine, l'Europe occidentale et les pays baltes, où les accords de Minsk ont notamment été conclus. Je sais que vous avez prévu de vous rendre en Biélorussie au mois d'octobre prochain, ce qui me paraît une excellente idée compte tenu des échanges que j'entretiens avec notre ambassadeur. L'Allemagne réalise dix fois plus d'échanges commerciaux que nous avec la Biélorussie. Je voudrais donc vous encourager à faire ce déplacement.