Nous faisons tout pour accompagner au mieux les entreprises et il serait bon de mettre au point un dispositif particulièrement offensif et ambitieux à l'occasion de ce salon. Nous en parlerons avec Business France.
Quant à l'Organisation de coopération de Shanghai, coparrainée par la Chine et la Russie, nous suivons attentivement ses développements tout comme ceux de l'ASEAN qui regroupe des pays au taux de croissance élevé. Nous veillons régulièrement à établir des missions commerciales et à mettre en place des accords de libre-échange reposant sur certaines conditions.
L'impact des mesures américaines sur les entreprises françaises, monsieur Lejeune, fait bien évidemment partie de nos préoccupations. Nos territoires sont en première ligne et les réponses européennes doivent être d'autant plus à la hauteur que les attentes sont fortes.
Pour le développement du tourisme, monsieur Portarrieu, deux grands sujets sont à l'ordre du jour. Il y a d'abord la connectivité aérienne de nos régions pour attirer les touristes venus de loin. N'oublions pas que la Chine est devenue le premier pays d'origine pour le tourisme international, avec 130 millions de personnes. Il y a ensuite la structuration des filières touristiques : oeno-tourisme, cyclo-tourisme, tourisme de savoir-faire, etc.
Les conflits sociaux n'ont pas eu un impact majeur en termes d'arrivées sur le sol national. Les hôteliers et restaurateurs m'ont signalé qu'il y avait quand même eu en région une baisse de fréquentation, liée notamment aux grèves à la SNCF. Toutefois, une étude menée par le cabinet ForwardKeys a montré que les intentions de réservation et d'arrivée pour les trois et les six mois à venir étaient à la hausse par rapport à l'année dernière, année qui était elle-même très bonne par rapport à 2016 où les conséquences des tristes événements de 2015 s'étaient fait sentir.
Je termine par la question d'Hubert Julien-Laferrière sur les accords de Vienne. Laurent Fabius, alors ministre des affaires étrangères, avait été très vigilant durant la négociation du plan d'action conjoint en 2015. La France avait notamment demandé l'introduction d'un mécanisme de snapback permettant de réintroduire les sanctions en cas de violation par l'Iran de ses engagements et avait obtenu que cette clause figure dans l'accord, ce qui le rendait particulièrement robuste. La décision américaine apparaît d'autant plus regrettable. Aujourd'hui, la France veut être aussi ferme dans la défense de l'accord qu'elle l'a été dans son élaboration.