Je ne voudrais pas que l'on se méprenne sur mon intervention. J'ai participé et je participerai aux consultations citoyennes.
Je suis entièrement d'accord avec l'idée de refuser, a priori, le prêt-à-porter idéologique – l'Europe, c'est la paix… – qui embête vraiment tout le monde. Nathalie Griesbeck, qui est beaucoup plus modérée que moi, a exprimé ma pensée. Ce qui m'a irrité, dans certaines réunions, c'est que l'on fasse l'impasse sur les « sachants », alors même que le grand problème européen est de faire comprendre aux gens ce qu'il est possible de faire et ce qui ne l'est pas.
Les gens sont en face de l'Union européenne comme une poule qui trouverait un couteau ; ils ne savent pas quoi en faire. Ils ne savent pas non plus comment on y entre. Le travail pédagogique doit donc être celui-là ; expliquer, par exemple, s'agissant de la sécurité, ce qui est fait au niveau national et ce qui pourrait être fait au niveau européen, ce que les autres ne veulent pas faire, et pourquoi, etc. C'est ainsi qu'on accède à un monde réel.